Les marguerites de Millet

Lorsque j’ai découvert ses marguerites, ce bouquet mis à la fenêtre, là-bas, dans ce qui fut son atelier, je n’ai pu m’empêcher de penser à la jeune fille qui s’y cachait.

Jean-François MILLET (1814-1875)
"Le bouquet de marguerites" (vers 1871)

Qu’était-elle pour l'homme qui l’avait peinte ainsi, tellement dans l’ombre qu’il fallait s’approcher pour la découvrir et surprendre le regard complice qu’ils échangeaient ?

S’appelait-elle Marguerite ? L’appelait-on Margot ?

Vivait-elle à Barbizon ? L’avait-elle accueilli en sa maison ?

Que pouvaient-ils avoir vécu pour qu’il y ait dans ses yeux ce sourire mutin, et sur ses lèvres la tendresse que j’y voyais ?

Que représentait le bouquet éclatant dont le blanc des pétales illuminait tout le tableau ?

Tant de possibles s’ouvraient à moi que j’emportais bien plus qu’une carte postale à mettre dans l’album de mes tableaux favoris.

Ce serait une histoire, ou plusieurs, à écrire ou à raconter un jour, ou – qui sait ? – seulement des souvenirs à partager.

© Quichottine 

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Pour voir le tableau en couleurs... c'est au Musée d'Orsay qu'il faut aller.

Comme le plus souvent lorsque je raconte un tableau, la réalité est autre. Il s'agirait de Marguerite Millet, la fille de l'artiste.

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